“Nous, groupe d’étudiants de l’Université des Beaux-Arts de Téhéran, au nom de tous nos amis qui ne se prosternent pas et ne se soumettent pas au joug de l’esclavage, annonçons le début d’un boycott national des examens. Nous nous tenons main dans la main, pour la liberté.”
Le harcèlement des étudiants se poursuit à travers l’Iran sous tous les prétextes.
Certains sont déjà jugés, d’autres attendent leur audience disciplinaire.
Les organisations étudiantes des grandes universités ont publié des communiqués en soutien aux étudiants des Beaux-Arts. Ils multiplient les actions symboliques.
« Brimades et harcèlements ne parviendront pas à endiguer la vague de révolte. Nous refuserons de nous taire. »
Vidéo ci-dessous : Un agent de surveillance de l’université Allameh de Téhéran s’attaque à une étudiante.
Les faits :
Le 14 juin 2023, les responsables de la sécurité de l’université ont publié un règlement contraignant les étudiantes au port du maghnaeh (cagoule islamique couvrant la tête jusqu’aux épaules).
Avant cette mesure, les responsables de l’université avaient occulté les portails d’entrée avec des plaques de tôle : plus aucune visibilité de ou vers l’extérieur. Des portes de prison, un comble pour une école d’art dont la mission est de transmettre et communiquer.
Face à ces humiliations continuelles, les étudiants ont organisé un sit-in
En réaction au sit-in, les autorités de l’université ont empêché la livraison d’eau et de nourriture aux étudiants et l’accès aux toilettes. Hamzeh Barzoui, chef de la sécurité, s’en est pris violemment aux étudiants en les menaçant de faire investir les lieux par la milice.
Dix étudiants ont été arrêtés par des agents des services secrets en civil à l’entrée de l’université. Ils les ont embarqués dans une camionnette sans plaque d’immatriculation.
Devant l’École Supérieure de cinéma et de théâtre, des miliciennes ont distribué des maghnaeh aux étudiantes en les en menaçant de leur interdire l’accès aux salles d’examen si elles ne portaient pas le voile réglementaire.
À l’université de Karaj, ce sont les étudiants eux-mêmes qui se sont mobilisés pour permettre l’accès des lieux à leurs camarades qui en étaient empêchées.
Pour nous, c’est l’esthétique de la résistance contre la laideur de l’oppression.
Une étudiante en Arts Plastiques.
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